POURQUOI LIRE DES HISTOIRES AUX BÉBÉS ?

De manière générale, nous nous appuyons sur les constats établis par René Diatkine, Marie Bonnafé et tous les chercheurs du groupe ACCES, qui montrent qu’un très grand nombre d’enfants et de jeunes en difficulté dans leur scolarité le sont en raison d’un déficit au niveau de leurs compétences de lecteur. Les mauvaises notes et les comportements agressifs ne sont que les symptômes d’une situation d’échec quotidienne décourageante et même humiliante pour eux.

Toutes les recherches démontrent qu’il y a une grande différence entre les cursus scolaires des enfants de milieux culturels défavorisés et les autres, car les premiers rencontrent plus de difficultés au niveau de l’apprentissage du langage, de la lecture et de l’écriture.
Selon les études linguistiques et cognitives, les très jeunes enfants ont besoin pour la structuration du langage de temps ludique autour des histoires et des livres. La langue factuelle du quotidien n’a pas la même structure que la langue du récit, qui est la langue de l’écrit dans nos cultures. Cette structuration se fait dans la relation avec les adultes et à travers le jeu. L’expérience de moments de plaisir avec la langue du récit est très importante pour préparer l’enfant à l’acquisition de la lecture.

Le plaisir du livre et des récits est identique chez les enfants de milieux culturels différents jusqu’à l’âge de trois ans environ, ensuite c’est l’attitude de la famille qui prédomine. Les observations locales faites par les enseignants, travailleurs sociaux, travailleuses familiales, éducatrices de jeunes enfants, tendent à confirmer ce constat.